Fespaco 2015 - Panorama – out of competition | hors compétition
Sans famille | “Without family” (2014)
Pauline Mvele (Gabon)
The filmmaker | La réalisatrice
[English]
A short conversation with Pauline Mvele and Beti Ellerson, February 2015.
My journey…
I hold a degree in communication and journalism, not in cinema. I improve as I make films! I arrived at cinema after a combination of circumstances, when participating in a call for projects at the National Centre of Gabonese Cinema. But being a native of Burkina Faso I was very familiar with cinema. As a student, I was involved with the Fespaco press committee during which I wrote for FESPACO news! In secondary school I was lead actress in Chantal’s Choice a short film by Carlyn Saltman, an American filmmaker.
But when coming to Gabon twenty years ago, nothing predestined me to cinema. It was, hence, this call for projects by the CENACI. I am much more interested in the documentary, as I enjoy working in small teams, and my journalist training helps me tremendously in developing my projects.
What motivated me to make this film?
For me cinema is a commitment, and you may notice that my themes are focus on the voiceless, the rejected and the weak! I make films in order to be engaged. I cannot remain indifferent, silent and blind to certain situations or causes that I see in my country, Gabon, so I decided to make films in order to bring to the surface some of the problems of our society.
My first film Accroche-toi (Hang in there) focused on people with HIV. Then I turned to dispossessed widows with my film Non coupables! (Not guilty). And with Sans famille (Without family) I became interested in inmates. Why? In order to show that prison is not the end of ones life, and that after getting out of this hell “Sans famille”, one may overcome! But especially it was to denounce the conditions of detention in Gabon, which are often humiliating and unjust.
Film production and experience with the people…
The production shoot was a beautiful experience, with no major difficulties. It was a pleasure to work with my team.
My friends say that I am thorough and I am interested in people! I am also told that I am generous! It's hard to talk about oneself, but I try to be human.
[Français]
Une petite conversation avec Pauline Mvele et Beti Ellerson, février 2015.
Mon parcours
Je suis titulaire d’une maitrise en communication et journalisme, je n’ai pas fait d’école de cinéma. Au fur et à mesure que je fais des films, je m’améliore. Je suis arrivée au cinéma après un concours de circonstance en participant à un appel à projet du Centre National du Cinéma Gabonais. Mais étant originaire du Burkina Faso j’étais familière au cinéma. Etudiante, j’ai fait partie de la commission presse du Fespaco en écrivant pour le Fespaco news. Au lycée j’ai été actrice principale dans un court métrage de Carlyn Saltman, une réalisatrice américaine Le choix de Chantal.
Mais en venant au Gabon il y a 20 ans, rien ne me prédestinait au cinéma. C’est grâce à cet appel à projet du CENACI. Je m’intéresse beaucoup plus au documentaire. Le fait de travailler en équipe réduite me plait, et ma formation de journaliste me sert énormément dans l’élaboration de mes projets.
Qu’est ce qui m’a motivée à faire ce film ?
Pour moi le cinéma est un engagement, et vous pouvez remarquer que mes thématiques s’intéressent aux personnes sans voix, rejetés et faibles ! Je fais du cinéma pour m’engager. Je ne peux pas rester sourde, muette et aveugle face à certaines situations ou causes que je constate dans mon pays le Gabon, donc je décide de faire des films pour poser sur la table certains problèmes de notre société.
Mon premier film, Accroche-toi concernait les séropositifs, ensuite je me suis intéressée aux veuves spoliés dont, Non coupables ! et avec Sans famille je me suis intéressée aux personnes incarcérées. Pourquoi ? Pour dire que la prison n’est pas la fin d’une vie et qu’après être sorti de cet enfer appelé Sans famille on peut s’en sortir ! Mais surtout pour dénoncer les conditions de détentions au Gabon. Ces conditions de détention sont souvent humiliantes et injustes.
Expérience de tournage et avec les gens…
Belle expérience de tournage, pas de difficultés majeur, ça été un plaisir de travailler avec mon équipe.
Mes amis disent que je fais attention et je m’intéresse aux gens ! On me dit aussi que je suis généreuse ! C’est difficile de parler de soi, mais j’essaie d’être humaine.
Synopsis
[English]
In Gabon, the central prison of Libreville is called "Sans famille", “without family”, because prisoners are stigmatized and rejected by their familial universe. Knowing the importance of the family in Africa, this name bears witness to the importance of the consequences of imprisonment on the social environment of an individual.
In the encounters with ex-prisoners Daniel and Marie Louise, sharing their experiences and following them on their path after prison, we discover the impact of this "peculiar absence" that prison has on the life of detainees in Gabon. We denounce the conditions of detention in Gabon, and show these people full of humanity, who have decided to regain their lives.
[Français]
Au Gabon, la prison centrale de Libreville a pour pseudonyme « Sans famille », car les détenus y sont stigmatisés et rejetés de leur univers familial. Connaissant l’importance de la famille en Afrique, cette dénomination témoigne bien de l’importance des conséquences d’un emprisonnement sur l’environnement social d’un individu.
En partant à la rencontre de Daniel et Marie Louise des ex-détenus, en échangeant avec eux sur leur itinéraire post carcéral et leurs expériences, nous découvrons les répercussions de cette « absence particulière » que représente la prison sur la vie de détenus au Gabon. Nous dénonçons les conditions de détention au Gabon. Nous montrons ces personnes pleines d’humanité qui ont décidés de reprendre leur vie en main.
Link | Lien
Djobusyproductions [http://www.djobusyproductions.com/film_ssfamille.html]
No comments:
Post a Comment
Relevant comments are welcome - Les discussions constructives sont les bienvenues