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18 September 2023

Nora El Hourch: Sisterhood

Nora El Hourch
Sisterhood
France - Fiction - 2023 - 101mins


International title: Sisterhood, the original rather provocative title released as HLM Pussy. Recall the Russian activist feminist group Pussy Riot! Add “HLM” (habitation loyer modéré), moderate-income housing, conjures also discourses on class.


Titre international: Sisterhood… le titre original plutôt provocateur: HLM Pussy, rappele le nom du groupe féministe activiste russe Pussy Riot ! Ajouter « HLM » (habitation loyer modérée) moderate-rent housing, évoque aussi un discours sur la classe.


FR: https://cineuropa.org/fr/interview/449729/

EN: https://cineuropa.org/en/interview/449729/


Synopsis

The three inseparable teenagers, Amina, Djeneba et Zineb attract public outcry after they post a video identifying the assailant who attacked one of them. They must choose between saving their friendship or yielding to outside pressure.


Amina, Djeneba et Zineb, trois adolescentes inséparables, postent sur les réseaux sociaux une vidéo mettant en cause l’agresseur de l’une d’entre elles. Elles devront choisir entre sauver leur amitié ou céder face aux pressions.


Nora El Hourch had this to say in an interview with cineuropa:


Cineuropa: What motivated you to explore the friendship between three teens and combine it with the question of consent?
Nora El Hourch: It’s primarily a film about friendship, because when you’re 15 years old, you think you’ll be friends for life and that nothing can rock your friendship. But I also wanted to look at dual culture. My father is Moroccan, my mother is French, so I was born into two different cultures, and I’ve tried as best as I can to keep a foot in each camp. I’ve also been the victim of a sexual assault, hence the themes of consent and MeToo.  I’m comfortable talking about it, but I noticed that people’s response differs depending on where I am at the time. I wanted to drill down into this aspect of the subtleties of life: how fights can be fought differently depending on the social background you’ve evolved in and how you think. I decided to combine these subjects which are so important to me.


How would you describe your three main characters, Amina, Djeneba and Zineb?
They’re three of my many different sides. Amina’s life is a little like mine: a comfortable background, dual culture, a father who did everything to make his daughter fully French and not display any Moroccan origins. And when I first started school I had friends from housing estates, like in the film. But I’ve also got a little bit of Zineb in me, a naive side, which suffered an assault, as well as some of Djeneba’s pit-bull personality. The character of Amina was developed to be contradictory. She has an Arab-sounding name and surname, she’s growing up in a school where children predominantly hail from an immigration background, but she’s expected to be fully French. That’s what leads to her losing herself, because she wants to "market" herself as an Arab to her friends; she wants to blend into the background, because, at that age, you want to go unnoticed. But there’s an irony in all that: it’s what she wants to be but her condition leads her back to being someone else, mainly because of her convictions. She wants to save her friends, but with the weapons born out of her education, which aren’t the same as Djeneba and Zineb’s. The way Amina thinks and acts will create a divide and highlight something which the three of them had always denied: the difference between them is real.


How were you looking to broach the topic of denouncing sexual assault? 
That kind of violence can take place in all social contexts. That’s why Zach’s character is so nuanced. He’s growing up in a grey zone: he doesn’t have any parents, his life is violent and what he’s actually doing is reproducing human relations with his own codes. The three friends ask themselves questions which I also ask myself and that’s why they’re 15. I wanted to describe these young people who are projected into an adult world, who fight adult battles with only children’s weapons. No-one is pure, we’re all full of contradictions and complexities. All the many nuances around the question of consent are questions that I also ask myself. To what extent are attackers aware of what they’re doing? It’s all far more complicated than you’d think and that’s what I tried to convey. The film has a violent side because I wanted to approach it a bit like a psychological thriller, which gains momentum. The three friends are caught in their own spiral. They try to fight in their own way, with their own weapons, which are mainly social networks these days. But they’re babies, children; they don’t have any real understanding of what they’re doing, because everything is far more complicated than posting a video online to point the finger at someone.


***


Cineuropa : Pourquoi avez-vous voulu traiter le sujet de l’amitié entre trois adolescentes en le croisant avec celui du consentement ?
Nora El Hourch : C’est d’abord un film sur l’amitié car quand on a 15 ans, on pense qu’on est amies pour la vie et que rien ne pourra ébranler l’amitié. Mais je voulais aussi parler de la double culture. Mon père est marocain, ma mère est française, je suis donc née dans deux cultures différentes et j’ai essayé tant bien que mal de garder un pied dans chacune. Par ailleurs, j’ai également été victime d’agression sexuelle, donc les sujets du consentement, du MeToo, j’en parle facilement, mais j’ai remarqué qu’en fonction de là où je me trouvais, je n’avais pas forcément le même répondant de mes interlocuteurs. J’ai voulu gratter cet aspect des subtilités de la vie : comment un même combat peut être affronté différemment en fonction du milieu social dans lequel on a évolué, de l’éducation, de nos pensées. Je me suis dit que j’allais allier ces sujets qui me tiennent à cœur.


Comment définiriez-vous les trois personnages principaux : Amina, Djeneba et Zineb ?
Ce sont trois de mes facettes. La vie d’Amina est un peu ma vie : un milieu social assez aisé, la double culture, un père qui faisait tout pour que je sois franco-française et pas du tout d’origine marocaine. Et j’avais des amies au début de ma scolarité qui était des amies de cité comme dans le film. Mais j’ai aussi un peu de Zineb en moi, ce côté naïf, ce côté qui s’est fait agresser, mais également un peu de Djeneba, ce côté pitbull. Le personnage d’Amina a évolué dans la contradiction. Elle a un prénom et un nom de famille à consonance arabe, elle évolue dans un milieu social scolaire où les enfants sont majoritairement issus de l’immigration, mais on lui demande d’être franco-française. C’est ce qui va la faire se perdre car elle veut se "vendre" comme étant arabe auprès de ses amies : elle veut se fondre dans la masse parce qu’à cet âge là, on a envie de passer inaperçu. Mais il y a une ambivalence : elle a envie d’être cela mais sa condition la ramène à être quelqu’un d’autre, notamment à cause de ses convictions. Elle a envie de sauver ses copines, mais avec des armes nées de son éducation et qui ne sont pas les mêmes que celles de Djeneba et de Zineb. La façon de penser et d’agir d’Amina seront un point de rupture qui met en avant ce que toutes les trois avaient mis un peu dans le déni : cette différence qui existe entre elles et qui est bel est bien là.


Comment vouliez-vous aborder le sujet de la dénonciation de l’agression sexuelle ? 
Cette violence peut survenir dans tous les milieux. C’est pour cela que le personnage de Zach est très nuancé. Il évolue dans une zone grise : il n’a pas de parents, il vit dans une certaine violence et en réalité il reproduit les relations humaines avec ses propres codes. Les personnages des trois amies se posent des questions que je me pose moi aussi et c’est pour cela qu’elles ont 15 ans. J’ai voulu décrire cette jeunesse projetée dans un monde d’adultes, qui s’approprie des combats d’adultes avec des armes d’enfants. Ca personne n’est pur, nous sommes tous plein de contradictions, de complexité. Toutes ces nuances autour du consentement, ce sont des questions que je me pose. À quel point l’agresseur est conscient de ce qu’il fait ? Tout est beaucoup plus complexe qu’on peut imaginer et c’est ce que j’ai essayé de faire transparaître. Le côté violent du film, c’est parce que j’ai voulu l’aborder un peu comme un thriller psychologique qui monte en puissance. Les trois amies sont prises dans leur propre engrenage. Elles essayent de combattre à leur manière, avec leurs armes qui sont aujourd’hui principalement les réseaux sociaux. Mais ce sont des bébés, des enfants, elles n’ont pas la pleine consciente des actions qu’elles mènent car tout est beaucoup plus complexe qu’une vidéo qu’on poste pour accuser quelqu’un.






 

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