Sélectionné au premier Fespaco en 1969, le court métrage de 30 minutes a été présenté avec des films de Mustapha Alassane (Niger), Oumarou Ganda (Niger), Urbain N'Dia (Cameroun), Serge Ricci-Sékou-Ouédraogo (Burkina Faso), Ababacar Samb (Sénégal), Ousmane Sembene (Sénégal), Momar Thiam (Sénégal), Paulin Vieyra (Sénégal).(1)
Thérèse Sita-Bella a eu une carrière longue et productive à la radio et la presse écrite. Pendant une interview en 1989, elle parlait de son désir de reprendre la caméra : « J'ai beaucoup de scénario qui chôment et que j'aimerais bien réaliser. Je vais prendre ma retraite d'ici quelque temps et les cinéastes n'ont pas d'âge. Ce sera ma manière de laisser un message. »(2) Mais elle nous a quitté en janvier 2006, oubliée et presque inconnue dans son propre pays.(3) Donc lorsqu'on célèbre sa contribution dans les conférences et les articles sur les pionnier(ère)s du cinéma africain, il faut préciser aussi que les professionnel(le)s de la culture africaine doivent se battre dans leur travail et peiner pour créer. Avec de plus en plus d'intérêt sur les pionnier(ère)s d'Afrique, on doit se demander comment ce fait-il que cette première dans tant de domaine : journaliste, cinéaste, pilote, se trouve dans les oubliettes, défiant sa propre notion de la place des réalisatrices : « vous savez, le cinéma n’est pas une affaire de femmes. »(4)
(1) Hamidou Ouédraogo. Naissance et évolution du Fespaco de 1969 à 1973. Ouagadougou : Impressions, 1995.
(2) Propos recueillis par André-Marie Pouya. Amina 233 septembre 1989.
(3) Jean François Channon. La grande Sita Bella est morte. 28.06.2006. Le Messager, republié de Messager.
(3) Jean François Channon. La grande Sita Bella est morte. 28.06.2006. Le Messager, republié de Messager.
(4) Cité dans « l'Afrique filmée par des femmes » par Elisabeth Lequeret, Le monde diplomatique, août 1998.
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