The purpose of the African Women in Cinema Blog is to provide a space to discuss diverse topics relating to African women in cinema--filmmakers, actors, producers, and all film professionals. The blog is a public forum of the Centre for the Study and Research of African Women in Cinema.

Le Blog sur les femmes africaines dans le cinéma est un espace pour l'échange d'informations concernant les réalisatrices, comédiennes, productrices, critiques et toutes professionnelles dans ce domaine. Ceci sert de forum public du Centre pour l'étude et la recherche des femmes africaines dans le cinémas.

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02 March 2012

Les femmes à l’honneur au premier festival de film africain de Louxor 2012

La vision panafricaine du premier festival de film africain de Louxor était omniprésente. Le désir de réunir avec l’Afrique une Égypte longtemps séparée culturellement du continent a dominé le festival.

À tous les niveaux, la présence des femmes était également visible. Sur le plan organisationnel, la directrice exécutive Azza El-Hosseiny a pris la situation en main. Elle espère que le festival jouera un rôle important dans le changement que la révolution a amené. Dans tout Louxor on pouvait voir le regard de la belle femme brune de peau sur l’affiche du Festival.

Avec la participation de trente pays et quarante et un films en compétition, onze ont été réalisés par des femmes. Et parmi les neufs films hors compétition, un a été réalisé par une femme, l'égyptienne Neveen Shalabi, The Agenda and I (L'ordre du jour et moi). Dans la catégorie « Le sentier de l’Afro-cinéma » trois des quinze films étaient réalisés par des femmes : le film classique de la sénégalaise Safi Faye, Lettre paysanne (1975), le film primé dans plusieurs festivals internationaux, La nuit de la vérité (2004) de la burkinabé Fanta Nacro, (membre du jury court-métrage) et Imani (2009) de l’ougandaise Caroline Kamya, projeté à l’ouverture du Festival du Cinéma International de Berlin en 2010, a depuis fait le tour du monde.

Ayant un large échantillon de thèmes, les films venaient de toutes les régions du continent. Voici la sélection des films par des réalisatrices, dont la plupart étaient présentes :

Long-métrage en compétition

Taghreed Elsanhouri  (Soudan) Our Beloved Sudan (Notre Soudan bien-aimé)
Hawa Essuman (Kenya) Soul Boy
Nada Mezni Hafaiedh (Tunisie) Les histoires tunisiennes

Court-métrage en compétition

Yaba Badoe  (Ghana) The Witches of Gambaga (Les sorcières de Gambaga)
Tsitsi Dangarembga (Zimbabwe) Nyami Nyami and the Evil Eggs (Nyami Nyami et les œufs du mal)
Mona Iraqi (Égypte) Somalia, the Land of the Evil Spirits (Somalie, le pays des esprits malins)
Rina Jooste (Afrique du Sud) Captor and Captive (Le ravisseur et le prisonnier)
Wanuri Kahiu (Kenya) Pumzi
Annette Kouamba Matondo (Congo-Brazzaville) On n’oublie pas, on pardonne
Zipporah Nyaruri (Ouganda-Kenya) Zebu and the Photo Fish (Zebu et le poisson-photo)
Rungano Nyoni (Zambie) Mwanza the Great  (Mwanza le grand)

Parmi les autres événements il y avait : Le Colloque principal intitulé: "Le cinéma du sud du Sahara" dans lequel Beti Ellerson a parlé des tendances et actualités des femmes africaines dans le cinéma ; une présentation des œuvres d’étudiants autour d’un forum organisé par le festival auquel les étudiantes ont été bien présentes.

Une surprise très satisfaisante à la clôture du festival : Les deux premiers prix ont été accordés à deux femmes. Le Prix du Nil pour le meilleur film : le masque d’or de Toutankhamon a été primé à la ghanéenne-kenyane Hawa Essuman pour son film Soul Boy, et Le Prix spécial du jury : le masque d'argent de Toutankhamon à la soudanaise Taghreed Elsanhouri pour son film Our Beloved Sudan (Notre Soudan bien-aimée).

Ravies de ce grand honneur, Taghreed Elsanhouri et Hawa Essuman s’exprimaient ainsi :

Taghreed Elsanhouri : Je suis très contente parce que l’Égypte est comme un deuxième chez moi. Je crois que c’est une indication que nous en Afrique du Nord sommes en train de reconnaître notre africanité. Nous sommes à la pointe d’une révolution conceptuelle.

Hawa Essuman : Cela me donne un sentiment de grande humilité et me réconforte dans mon travail. Le festival a été très inclusif dès le départ avec la volonté d’effacer les divisions nord-sud et ouest-est qui empoisonnent notre cinéma, j’espère qu’il réussira à changer cette attitude.


Compte rendu par Beti Ellerson


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