Anita Afonu au 2ème African Women's Film Forum 2013 |
La cinéaste Anita Afonu du Ghana est passionnée par l’histoire cinématographique de son pays. Avec enthousiasme et espoir, elle nous parle de son film Perished Diamonds (Les trésors péris) qui raconte l’évolution du cinéma ghanéen et ses pionniers, ainsi que sa brutale déchéance. Récemment, pour aider les futures générations de chercheurs et de cinéastes à mieux connaître le cinéma du Ghana, elle a initié un projet pour restaurer ses héritages cachés voire oubliées.
C’était quand elle s’est rendue à l’Information Services Department pour travailler sur un projet avec une collègue qu’elle a pu y voir l’état de délabrement des bobines entreposées. À partir de ce moment elle a décidé qu’il fallait faire un film pour informer les gens de cette histoire choquante.
Elle a découvert pendant sa recherche qu’à son indépendance en 1957, le Ghana était au centre de la réalisation cinématographique en Afrique de l’Ouest.
Kwame Nkrumah, le premier président du Ghana avait la conviction que pour faire les changements qu’il voulait en tant que président, le cinéma était un outil très important pour transformer les mentalités des Ghanéens qui gardaient une attitude d’infériorité instaurée pendant l’époque coloniale.
L'ancien président a jeté les fondements du cinéma ghanéen : nouveaux équipements de tournage et de montage ; formations cinématographiques des Ghanéens en Angleterre ; création du Ghana Film Industry Corporation [la compagnie ghanéenne de l'industrie du film] et une salle d’enregistrement parmi d’autres initiatives.
Convaincu que le cinéma participe en grande partie à la culture d’un pays, Kwame Nkrumah était déterminé à faire avancer le Ghana, et l’Afrique à l’étape suivante de leur évolution.
D’une interview en anglais avec Anita Afonu de Beti Ellerson, novembre 2013.