Fatma Zohra Zamoum:
Le docker noir (The Black Docker) Sembene Ousmane
FESPACO 2011: Official Competition: Documentary
VERSION FRANÇAISE CI-APRÈS
Fatma, could you first talk a bit about yourself...filmmaker, writer, professor, intellectual, multi-talented artist...
Thank you for your interest in the documentary. I will speak about myself...Born in Algeria; I have lived in France for more than twenty years. I generally do fiction films but if there is a visual challenge in a documentary I am also interested in doing it. I also write novels but the need is less—two novels to date, and plans for a third one this year, I hope. Presently, I am in post-production for my latest feature film, "Combien tu m'aimes" (How much do you love me) shot in November and December in Algiers. In addition, I teach at university but mainly to not be cut off from the discipline and to stay informed. And above all to stay connected with art history, which is my pet subject. And also, it allows me to not have to be in a state of uncertainty when preparing a film (it's a long story...)
What inspired you to make a film about Ousmane Sembene?
I went to Ouagadougou for the first time in 2007 hoping to meet Sembene but he did not come that year because he was sick and died shortly after. Since I could no longer honor him directly, I decided to make a film. The Guild of African Filmmakers, who also wanted to pay him a tribute, initially supported this decision, but things did not come together in time. Sembene had an exemplary career and he deserves to be recognized, of course as a person, but also as an artist committed to the ideas of his time. Besides, he was never one to back down.
What has been the audience response to the film?
It was a discovery for most. Despite his body of work, in the end, few actually knew him. I had the opportunity to present the film at the Pan-African Festival in Algiers, truly a preview since it had only been completed a week before, and the audience was charmed by the film itself, but also by the complexity of the subject.
Interview by Beti Ellerson (February 2011)
SYNOPSIS
In 1956 a docker in Marseille writes a novel called Le docker noir...
From this initial creative act, this man will become a writer and a filmmaker: He is Sembene Ousmane.
And by the sweat of his brow, he will earn for himself an esteemed place in the world of arts and letters, publishing a dozen novels and producing some ten films—a fascinating and complex body of work with a focus on social, moral and historical issues (illiteracy, the inner workings of colonial domination, religion, relations between women and men, the world of work...).
Sembene Ousmane who died in the month of June 2007, took with him the mystery of a man, but his work remains. This film documentary presents a portrait of a man spanning a forty-year career. And while a universal œuvre, it is deeply rooted in the history of his country, Senegal.
VERSION FRANÇAISE
FESPACO 2011 Compétition officielle des films documentaires
Fatma, d'abord, parlez un peu de vous-même...en tant que cinéaste, écrivaine, professeure, intellectuelle, artiste polyvalente...
Merci de votre intérêt pour le documentaire. Je vous parle de moi.... née en Algérie et vis en France depuis plus de vingt ans. Je fais des films de fiction normalement mais s'il y a un enjeu d'image dans un documentaire cela m'intéresse. J'écris aussi des romans mais la nécessité est moindre, 2 romans à ce jour et le projet d'un troisième pour cette année j'espère. Actuellement je suis en post-production de mon dernier long-métrage "Combien tu m'aimes", tourné en novembre et décembre à Alger. J'enseigne également à l'université mais essentiellement pour ne pas couper avec la discipline de travail et d'information. Et surtout pour ne pas perdre le lien avec l'histoire de l'art qui est mon dada. Cela permets aussi de ne pas être dans l'expectative quand on prépare un film (c'est long....).
Qu'est-ce qui vous a inspirée pour faire un film sur Ousmane Sembene?
Qu'est-ce qui vous a inspirée pour faire un film sur Ousmane Sembene?
Je suis allée pour la première fois à Ouagadougou en 2007 et j'espérais rencontrer Sembène mais il n'est pas venu cette année-là car il était malade or peu de temps après il est décédé. Je ne pouvais donc plus lui rendre hommage en direct, j'ai décidé de le faire par un film. Cette décision a été soutenue au départ par la Guilde des réalisateurs africains qui voulaient également lui rendre hommage. Mais les choses n'ont pas convergé en temps. Je trouve que le parcours de Sembène est exemplaire et qu'il mérite d'être connu en tant qu'homme mais aussi en tant qu'artiste engagé dans les débats de son époque. D'ailleurs il n'en a évité aucun.
Quelles sont les réactions du public sur le film?
Découverte, d'abord découverte car malgré l'oeuvre de l'artiste peu connaissent finalement. J'ai eu l'occasion de le présenter au Festival Panafricain à Alger, vraiment en avant-première car il était terminé depuis une semaine et les spectateurs ont été charmés par le film lui-même mais aussi par la profondeur de sa démarche.
Entretien de Beti Ellerson (février 2011)
Entretien de Beti Ellerson (février 2011)
SYNOPSIS
En 1956, un docker à Marseille écrit un roman intitulé Le docker noir…
A partir de cet acte inaugural de création, l’homme va devenir écrivain et cinéaste : c’est Sembene Ousmane.
Il va se forger, à la force du poignet, une place de choix dans le monde des arts et des lettres, en publiant une dizaine de romans et en réalisant une dizaine de films. Une œuvre passionnante et complexe, tournée vers des problèmes sociaux, moraux ou historiques (l’analphabétisme, les mécanismes de domination coloniale, religieuse, entre hommes et femmes, dans le monde du travail...).
Sembene Ousmane est décédé au mois de juin 2007, il emporte avec lui son mystère en tant qu’homme, mais son œuvre demeure. Ce film documentaire propose de faire le portrait de l’homme à travers une œuvre qui se déploie sur quarante ans, une oeuvre universelle et pourtant profondément enracinée dans l’histoire de son pays, le Sénégal.
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