The purpose of the African Women in Cinema Blog is to provide a space to discuss diverse topics relating to African women in cinema--filmmakers, actors, producers, and all film professionals. The blog is a public forum of the Centre for the Study and Research of African Women in Cinema.

Le Blog sur les femmes africaines dans le cinéma est un espace pour l'échange d'informations concernant les réalisatrices, comédiennes, productrices, critiques et toutes professionnelles dans ce domaine. Ceci sert de forum public du Centre pour l'étude et la recherche des femmes africaines dans le cinémas.

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03 March 2017

Luxor African Film Festival 2017: The First Box by/de Mai Mustafa Ekhou (Mauritania | Mauritanie)

Luxor African Film Festival 2017
The First Box
by/de Mai Mustafa Ekhou
(Mauritania | Mauritanie)



SHORT FILM | COURT METRAGE







Synopsis: The First Box (2016) 

[English]
The film revolves within a philosophical mould in 
which a woman somewhere in this world fights to be freed from intellectual slavery.

[Français]
Le film pivote dans un moule philosophique dans lequel une femme quelque part dans ce monde se bat pour être libéré de l'esclavage intellectuel.





23 May 2013

Rama Thiaw parle du making of de son film « The revolution won’t be televised » [la Revolution ne sera pas télévisée]

Rama Thiaw parle du making of de son film « The revolution won’t be televised » [la Revolution ne sera pas télévisée].

Conversation avec Rama Thiaw et Beti Ellerson, mai 2013.
Rama Thiaw, née à Nouakchott en Mauritanie, est auteure, réalisatrice et productrice au sein de Boul Fallé Images, une société de production audiovisuelle sénégalaise. Sénégalaise et Mauritanienne, elle a grandi entre le Sénégal et la France. Après un Master 2 d'économie internationale à l'Université de la Sorbonne, elle se dirige vers le cinéma et obtient une licence à Paris 8, puis une maîtrise à Censier Daubenton.

Rama tu es en pleine production du film titré The Revolution Will Not Be Televised, inspiré paraît-il par le regretté Gil Scott-Héron. Qu'est-ce qui t'a poussé de faire ce film?

Le film « The revolution won’t be televised » est effectivement un hommage à Gil Scott- Heron. Dans la note d’intention de mon film, je donne les raisons qui m’ont motivé à faire ce film ainsi :

« Loin de l’image qu’en ont fait les journalistes dans les médias, dans mon documentaire, la révolution ne sera pas télévisée, je désire les filmer tels qu’ils sont, des êtres Romantiques. Dans leur « Action » lorsqu’ils sont des militants au service du Peuple, et leur « Rêve » lorsqu’ils redeviennent des poètes-musiciens, sur scène. »

« Dans les années 80, le Sénégal est un pays dominé par une dictature à peine nommée. L’homme qui se dressa contre ce régime fut Maître Abdoulaye Wade, en voulant instaurer le Libéralisme politique. Pourtant arrivé au pouvoir, ce héros devint rapidement pire que ses prédécesseurs.

Mon film débute le 17 janvier 2012, en fin de campagne législative sénégalaise, soit 12 ans après l’élection à la présidence de Maître Abdoulaye Wade.

À cette même période, Thiat et Kilifeu, membres du groupe les Keur Gui, décident de réagir là où l’opposition socialiste a failli. Ils se mobilisent et créent avec d’autres amis musiciens, artistes et journalistes, le collectif apolitique et pacifique, les Y’en a Marre.

Ils organisent des marches et des manifestations pour que le Conseil Constitutionnel invalide la candidature du président sortant. La mobilisation qu’ils créent est sans précédent. L’opposition sort de sa torpeur et rejoint les jeunes artistes du collectif Y’en A Marre. Unis sous la bannière du M23, ils font front, face à l’ancien homme de loi qui essaye d’usurper la démocratie aux 10 millions de Sénégalais…

Dans cette atmosphère de révolution, je filme en cinéma direct, Thiat et Kilifeu, les deux protagonistes de cette insurrection citoyenne. Mais le président Wade ne veut pas d’un Printemps en Afrique Noire. Il faut mater cette rébellion, pour qu’elle ne se propage. Entre menaces et intimidations, allers - retours en prison et tentatives de corruption, je suis ces deux musiciens dans leur quotidien. A travers des entretiens face caméra, ils partagent avec nous leurs sentiments sur leur engagement et leur surmédiatisation soudaine, mais aussi leurs doutes après les arrestations. Loin de rester uniquement sur les temps forts des actions, je veux comprendre la genèse d’un tel comportement, aussi, je les filme au plus près de leur l’intimité. Tout au long de cette première partie du film, je donne à voir comment on vit une révolution au jour le jour avec tous les dangers, incertitudes et joies que cela engendre. »

La finance participative de KisskissBank, pourquoi cette stratégie ?

En fait l’idée du crowdfunding est double, d’une part on voulait faire parler du film pour lui donner une chance d’avoir un distributeur et d’avoir une vie en salle. Et comme je le produits; je me suis aussi beaucoup endetté pour faire le premier tournage de 8 semaines avec une équipe de six personnes plus moi…je comptais au départ faire la campagne sur une plateforme américaine mais je ne vis pas aux États-Unis donc je ne pouvais pas. C’est aussi pour cela que nous avons fait une traduction en anglais car je pense que ce film peut plus intéresser un public anglo-saxons que français. Car ces thématiques sont assez loin du public en France et de plus, ce qui s’est passé au Sénégal a été très peu médiatisé. Donc le chemin est encore long, puisque je dois retourner une seconde partie du tournage avant de monter le film.

from rama thiaw on Vimeo.


Texte Source : The revolution won't be televised
Image Source : The revolution won't be televised

16 August 2011

Mariem mint Beyrouk : Les femmes dans le cinéma en Mauritanie

©Mariem mint Beyrouk
Mariem mint Beyrouk, réalisatrice mauritanienne, parle du cinéma en Mauritanie, de l’Association Mauritanienne des Femmes d’Image et de son travail de cinéaste.
Mariem, parlez-nous d’abord de vous-même.

Je m’appelle Mariem mint Beyrouk, je suis réalisatrice et cinéaste mauritanienne. Je suis rentrée en 1983 à la toute jeune télévision de Mauritanie à l’époque, après avoir suivi mon premier stage de perfectionnement en France à FR3 à Bordeaux et sur TDF à Paris, et plus tard au Centre africain de perfectionnement des journalistes et communicateurs (CAPJC) de Tunis et au Centre de formation de l’ASBU de Damas, sans parler des stages sur place dirigés par des formateurs français, arabes et belges.

J’aime bien mon travail que je considère comme le plus beau métier du monde. Je réalise plusieurs émissions politiques et culturelles à la TVM (Télévision de Mauritanie) où je suis chef d’un service important. 

Je suis aussi présidente de l’Association Mauritanienne des Femmes de l’Image (AMAFI) qui regroupe toutes les femmes réalisatrices, caméra, secrétaire de plateau, etc.

Une culture de cinéma en Mauritanie existe-elle ?

Le cinéma existait bien en Mauritanie, il existait plusieurs salles de projections et les gens allaient au cinéma mais depuis le début des années 80 avec l'avènement de la télé, ceci commençait à diminuer, puis à disparaître complètement. Les salles sont fermées et c'est la vidéo et la télé qui prennent leur place.

La télé est très suivie et c'est dû aux satellites et aux technologies de l'information. Mais depuis quelques années La Maison des Cinéastes a été créée et cela à donner un nouvel élan au cinéma. Une de ses initiatives est l’organisation d’un festival qui se déroule chaque année.

Vous réalisez des émissions à la TVM. Pouvez-vous élaborer des sujets et programmes, comment sont-il reçus par le public? 

Oui je réalise des émissions à la télé qui sont bien appréciées par le public car d'après un sondage fait par la TVM les deux émissions que j'ai réalisées ont eu les premiers prix. Il s'agissait de Kelimat we anguam une émission culturelle et Eraey etebi une émission sur la santé.

En 2007 j'ai participé à la série « Femmes Battantes 2 », co-produite par le CIRTEF et la TV Suisse Romande au Centre du CIRTEF au Niger pour l'écriture du scénario et le visionnage de la maquette, et au Cameroun pour le montage.

Et vos films ?

Mes films ont été bien accueillis par le public, surtout Les chercheuses de pierres (2008) qui a même eu un prix au Festival Taille XL à Bruxelles. C'était un honneur pour moi et pour mon pays car c’est la première fois qu’un réalisateur de la télévision de Mauritanie décroche un prix à l'extérieur du pays. Chercheuses de pierres parle d'un groupe de femmes qui font des bijoux et des objets d’art à partir de pierres qu’elles partent seules chercher très loin dans le désert, ce qui peut durer des semaines.

L’Association Mauritanienne des Femmes de l’Image est une organisation très importante ! Combien de femmes font parties ? Quelles sont des initiatives ?

Notre but est de sensibiliser les femmes sur les problèmes de santé, de la femme en général, de la santé mère-enfant, de l’excision des filles, du mariage précoce des jeunes filles, etc.

Depuis ses dernières années, les femmes commencent à s'intéresser à la réalisation car elles avaient tendance plutôt d’être journalistes. L’Association Mauritanienne des Femmes d’Image compte en son sein toutes les femmes qui travaillent dans le domaine technico-artistique à la TVM. L’Association compte plus d'une centaine de femmes et tout dernièrement des jeunes réalisatrices formées par La Maison des Cinéastes y ont adhéré. On pense organiser des festivals et des rencontres avec nos consœurs du continent mais c’est les moyens qui nous manquent.

Projets en cours, futurs ?

Pour ce qui est du futur, j’ai beaucoup de projets dont un documentaire sur les Imraguens, une communauté de pécheurs mauritaniens qui vivent sur le littoral nord et dont l'activité est la pêche, et le travail du poisson est fait par des braves femmes.

Entretien par Beti Ellerson, août 2011.



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