27 September 2012

Clôture de la 6ème édition du festival international du film de femmes de Salé


Compte-rendu de la 6ème édition du Festival International du Film de Femmes de Salé par Amina Barakat (Rabat)


La ville riveraine de Salé séparée de Rabat, la capitale du Maroc ; par le fleuve Bouregreg, a aussi son festival, mais cette fois la femme est à l’honneur. Elle est à sa 6ème édition.

Le festival International du film de Femmes de Salé était bien au rendez-vous puisque, les activités se sont déroulées du 17 au 22 septembre 2012 ; et comme à la coutume, Eve est bien présente ; elle est donc venue prendre part au festival en tant qu’actrice et réalisatrice, en plus des films faits par les hommes et dont le sujet est axé sur la femme.

« Allemanya », une production allemande de la réalisatrice Yasmin Samdereli d’origine turc a ouvert le bal, avec un sujet qui pose la question d’identité d’un enfant de 6ans rejeté par ses camarades.La compétition comprend 12 films en lice, ils représentent; le Maroc avec le film « Androman…de sang et de charbon » de Az larabe Alaoui, l’Egypte représenté par « Asmaa » du réalisateur Amr Salama, « Djeca (enfants de Sarajevo) » une production de la Bosnie Herzégovine réalisé par Aida Begic, « Hanezu » de la japonaise Naomi Kawase, la Hollande a été représentée par « Black Butterflies » sur la vie de la poète Sud-Africaine Ingrid Jonker, réalisé par Paula van der Oest. Les Etats Unis ont aussi répondu présent au festival par le film intitulé « La dernière piste » de Kelly Reichardt. Et c’est le réalisateur Allemand Jan Schomburg qui a pris part à cette édition avec son film « L’amour et rien d’autre ». La française Christine François, elle a participé avec une coproduction franco-béninoise dont le titre est « Le secret de l’enfant fourmi ». Une autre coproduction franco-suisse réalisée par Ursula Meier, il s’agit de « l’enfant d’en haut venant du loin ». La russe Angelina Nikonova a présenté son film « Portrait au crépuscule », le film « Rania » de la brésilienne Roberta Marques était aussi de la partie, et finalement le réalisateur Andrés Wood qui a participé avec le film « Violeta s’en est allée au ciel », une coproduction latino-americaine (Chili et l’Argentine).

Comme de coutume , un hommage a été réservé à quatre dames du cinéma, il s’agit donc de la réalisatrice marocaine Nouzha Drissi décédée le 4 décembre 2011 alors qu’elle prépare la 4ème édition du festival du film documentaire qu’elle avait créé auparavant; Amina Rachid, une actrice marocaine de renommée au niveau national, l’égyptienne Taysser Fahmi connue par son engagement politique et star de la place tahrire au Caire lors de la révolution du 25 janvier 2011, et enfin l’Iranienne Fatemeh motamed Arya qui est également une militante acharnée du droit de la femme et l’enfant.

À la soirée du samedi 22 septembre, Salé a donné un autre rendez-vous pour une 7ème édition 2013 sur la note des résultats de la délibération du jury composé exclusivement de femmes actrices et réalisatrices qui sont : l’indienne Aruna Vasudev, une personnalité du cinéma indien, fondatrice du festival du cinéma asiatique à New Delhi. Les membres sont la comédienne égyptienne Abeer Sabri, Star des séries télévisuelles, l’Iranienne Fatemeh motamed Arya actrice, et Fanta Régina Nacro, réalisatrice et productrice du Burkina Faso; pour le Maroc, pays d’accueil c’est la réalisatrice Salma Bargach qui le représente et enfin la française Myriem Mezieres, actrice et réalisatrice, et aussi chanteuse quand il le faut.

La clôture de cette édition a donc fait des heureux, tels que la réalisatrice japonaise du film Hanezu, qui s’est attribué le grand prix du festival, et Az larab Aloui avec son film « Androman…de sang et de charbon » qui a remporté le prix du jury ex–aequo avec le film chilien « Violeta est allée au ciel ».

Le prix de la meilleure actrice est venu à la néerlandaise Karis Van Houten pour son rôle dans le film « Ingrid Jonker »; au niveau des acteurs c’est Kacey Motte Klein qui a remporté le prix; le meilleur scénario est allé au film russe « Portrait au crépuscule », reste à signaler que le film « Asmaa » de l’égyptien Amr salama a eu la mention spéciale du jury.

Cette édition a aussi vu naitre, l’Union des réalisateurs et auteurs marocains (URAM), qui s’est fixé comme objectif, la contribution à la réglementation des professions du cinéma, son président est le jeune réalisateur Nawfal Barraoui.