Al Djanat | Paradis original
Burkina Faso - 90min - Documentary - 2022
Synopsis
A large religious family torn apart by a real estate property dispute leads to a deep questioning of transmission, identity and justice.
Djanat" (meaning original paradise) recounts the crisis that happened in the family courtyard of the director, Chloé Aïcha Boro, in Dédougou in Burkina Faso. The death of her uncle, the patriarch, religious authority of the region and guarantor of the transmission of dogmatic Mandinka Islam, led to a legal inheritance procedure before the Western-inspired courts, thus breaking with an age-old tradition of oral transmission. This family is not an isolated case in embroiled in a land-related conflict. If one is to believe the media which has taken on the subject, such as Radio Balafon, starting from the example of the court of Chloé Aïcha Boro's family, it is a "social bomb" in the making in West African societies. In Bobo Dioulasso, the courthouse was burnt down in an outpouring of popular opposition to modern Western-inspired justice.
The courtyard becomes the theater where the future of a family, emblematic of an entire society, is played out. Gradually, there is a war of words and points of view clash right up until the trial. In this pivotal period, where Western modernism transforms identities right down to family ties, and traditional social structures and religious codes: how does one go from being guardians of the land to owners of real estate? How is a relationship with one’s heritage maintained?
« Djanat » (qui signifie paradis originel) est le récit d’une situation de crise vécue dans la cour de la famille de la réalisatrice, Chloé Aïcha Boro, à Dédougou au Burkina Faso. Le décès de son oncle, le patriarche, autorité religieuse de la région et garant de la transmission de l’islam mandingue dogmatique, a entrainé une procédure judiciaire d'héritage devant les tribunaux d’inspiration occidentale rompant ainsi avec une tradition séculaire de transmission par voie orale. Cette famille n’est pas un cas isolé en proie avec un conflit foncier. Si l’on en croit les médias qui se sont emparés du sujet, comme Radio Balafon qui est parti de l’exemple de la cour de la famille de Chloé Aïcha Boro, il s’agit d’une « bombe sociale » en gestation dans les sociétés Ouest-africaines. A Bobo Dioulasso, le palais de justice a été brulé dans un élan de contestation populaire opposée à la justice moderne d’inspiration occidentale.
La cour devient le théâtre où se joue l’avenir d'une famille emblématique d’une société entière. Peu à peu, les langues se délient et les points de vue s’affrontent jusqu’au procès. Dans cette période charnière, où le modernisme occidental transforme les identités jusque dans les liens familiaux, les structures sociales traditionnelles et les codes religieux, comment passer de gardiens des terres à propriétaires de biens immobiliers ? Quelle relation entretenir avec son héritage ?
Bio
Chloé-Aïcha Boro is a Franco-Burkinabe writer and filmmaker. After studying modern literature, she worked as a journalist in Burkina Faso for several magazines and newspapers (La Voix du Sahel, Le Marabout) then as assistant director and program presenter at TV Koodo and Radio Gambidi. In 2017 for her feature film France-aurevoir, le nouveau commerce triangulaire (France-goodbye, the new triangular trade) she received the Best Documentary Film Award at the Vues d'Afrique Festival in Montreal. In 2019 Le loup d’or de baolé was screened at FIPADOC in Biarritz, later awarded the Etalon de Yennenga (Golden Stallion) for Documentary at FESPACO, the highest distinction for an African documentary.
Chloé-Aïcha BORO est une écrivaine et cinéaste franco-burkinabé. Après des études en lettres modernes, elle est journaliste au Burkina Faso pour plusieurs revues et journaux (La Voix du Sahel, Le Marabout) puis assistante réalisatrice et présentatrice d’émissions à TV Koodo et Radio Gambidi. En 2017 pour son long métrage « France-aurevoir, le nouveau commerce triangulaire » elle reçoit le Prix du Meilleur film documentaire au Festival Vues d’Afrique de Montréal. En 2019 « Le loup d’or de baolé » est montré au FIPADOC à Biarritz, avant de recevoir l’Étalon d’or du documentaire au FESPACO, plus haute distinction pour un documentaire africain.
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