07 May 2012

Compte-rendu par Bronwen Pugsley - Les femmes et le cinéma en Afrique: surmonter les obstacles sociaux


Les femmes et le cinéma en Afrique: surmonter les obstacles sociaux. Université de Westminster, Londres, 19-20 Novembre 2011. Compte-rendu par Bronwen Pugsley (Scope: An Online Journal of Film and Television Studies, février 2012), Université de Nottingham, Royaume-Uni.

Dans son discours lors de l’ouverture de la troisième conférence annuelle sur le cinéma africain organisé par l'Université de Westminster, le co-organisateur Winston Mano déclare que cette occasion mettrait l'accent sur une production cinématographique qui existe contre toute attente. En raison des mœurs patriarcales oppressives et un manque cruel de fonds, les Africaines qui travaillent en tant qu’actrices, réalisatrices, productrices, promotrices, distributrices sont engagées dans une lutte permanente pour que leurs voix soient entendues. La déclaration de Mano résonnait dans les présentations et les discussions qui ont eu lieu au cours de la conférence de deux jours. Les questions récurrentes se posaient notamment sur le manque systémique de financement, la distribution et l'exposition. Ces questions clés ont été soulevées par la conférencière d'honneur Yaba Badoe, qui a présenté son dernier film, Les Sorcières de Gambaga (2010), un documentaire dénonçant l'ostracisme des femmes accusées de sorcellerie, un phénomène social en croissance au Ghana. Dans son discours, Badoe décrivait le processus ardu de la réalisation du film, insistant sur l'importance du « paquégique » d’un film dans le but d'obtenir du financement. Ce point spécifique a été renouvelé par la deuxième conférencière d’honneur, la cinéaste Jihan El Tahri, dont son documentaire Cuba: une odyssée africaine (2007) a été projeté pendant la deuxième journée de la conférence. El Tahri a longuement discuté sur les difficultés de se faire reconnaître « au-delà des étiquettes ». Même si elle n'aime pas être définie particulièrement sur la base du sexe, des origines, ou de la nationalité, plutôt que par les spécificités de sa pratique cinématographique, El Tahri reconnaît que de telles étiquettes sont, bon gré mal gré indispensable à la commercialisation efficace de ses films. Lire l'article en intégralité en anglais sur https://www.nottingham.ac.uk/scope/documents/2012/february-2012/feb-2012-conf-reports.pdf (Scope: An Online Journal of Film and Television Studies).